Axolta. Quatre jours de route. Un lama, perdu, sur lequel elle avait fixé des yeux hagards et emplis d’espoir. Axolta. Trois jours de route.
Et soudain, les huttes, les huttes et la caserne, au loin. C’était là, d’abord, qu’elle devait se rendre.
Elle avait peur, un peu. Mais le bonheur le disputait à cette peur qu’on ne la reconnût point. Qu’il soit trop tard. Que tout ait tellement changé que plus rien n’ait de sens. Qu’importe...elle était là, elle pressa le pas, mobilisant le peu de forces qu’il lui restait.
Elle avait lutté pour revenir à la vie, les Dieux l’avaient soutenue, pas le moment de flancher.
Elle libéra l’animal après avoir généreusement flatté son encolure et se présenta au poste de garde.
Niltzé. Je suis Timara. D’Axolta. Je viens me mettre au service des Obsidiens. Je suis prête à partir en mission dès que j’aurai retrouvé des forces, arc en main et la rage au ventre.
Elle pensa à Ondina, qui lui avait envoyé un pécari. Chez les Metz. Oui, s’il le fallait, elle irait.
Elle ne put s’empêcher, attendant, de jeter des regards alentour. Elle le savait vivant. Il lui avait écrit.